L’eSport, une discipline à fort potentiel qui s’exporte

L’émergeante communauté mauricienne d’eSports s’était réunie les 13 et 14 janvier 2024 au Caudan Art Centre à l’occasion de la troisième édition du Gaming Arena. Un évènement phare pour la communauté émergente des eSports à Maurice, qui a vu cette année, le soutien de la MCB.

Rencontre avec Dimitry Farla, membre fondateur d’eSports Faction, organisateur de ce rendez-vous annuel. 

Parlez-nous des origines du tournoi Gaming Arena…

Tout commence en 2019, avec une bande d’amis passionnés de gaming. Nous mettons sur pieds eSports Faction avec l’idée de proposer une plateforme pour promouvoir l’eSport localement.

De fil en aiguille, grâce notamment au soutien de nos sponsors et l’accueil de la structure par la communauté des Gamers à Maurice, nous rejoignons le Défi Media Group comme l’une de ses entités, avec pour mission de promouvoir l’eSport à Maurice.

Et c’est tout naturellement, qu’eSport Faction organise, en 2021, le tout premier Gaming Arena : un championnat d’eSport ouvert à tous les joueurs avec trois phases de qualifications s’échelonnant sur trois mois pour culminer vers les grandes finales disputées de deux jours. Et nous en sommes, cette année, à la troisième édition.

Et puis, je tiens à souligner le fait que, cette année, nous avons eu le soutien de la MCB, qui a une vraie affinité pour les filières technologiques. On ne pouvait rêver mieux en si peu de temps ! 

En cinq années d’existence d’eSports Faction, quels changements majeurs avez-vous observé dans ce domaine ?

La professionnalisation des eSports à Maurice, du moins au niveau de la structure qui encadre et accompagne ce phénomène, a permis de créer des réseaux, ouvrant, de ce fait, la possibilité à nos meilleurs talents de participer à des tournois à l’étranger. A l’instar de Kritish Totaram, qui a participé à un championnat à Bali, dans la catégorie « PUBG Mobile », ou encore Sheldon Dantier qui a représenté notre île à Paris lors du tournoi Ultimate Fighting Arena (UFA) dans la catégorie « Tekken 7 ».

Ces opportunités ne se limitent, pourtant, pas qu’aux joueurs ! En effet, l’eSport, c’est tout un écosystème qui voit la professionnalisation de nombreux métiers comme les commentateurs ou encore les vidéographes, en passant par les streameurs. Les opportunités pour les marques sont énormes.

Comment envisagez-vous le futur de cette discipline ?

Grâce à cette structure mise en place à Maurice, des joueurs de notre île ont bénéficié d’une visibilité sur la scène internationale et se sont fait connaître par des équipes étrangères.

Mais le plus important reste l’ambition africaine. Nous devons maintenant aller à la conquête du sous-continent Africain afin de développer cette industrie à fort potentiel dans la région. 

Toutefois, en nous tournant davantage vers l’Afrique, nous ne perdons pas des yeux notre rôle principal qui demeure de sensibiliser le public à l’avenir de cette discipline.

Le gaming est loin des clichés de la discipline marginale qui se vit seul, coupé du monde. C’est un sport, comme les autres qui a le pouvoir de connecter, de développer l’esprit stratège des joueurs et in fine, d’en tirer des revenus. C’est un secteur à suivre de près…

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